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  • Photo du rédacteurIsabelle Stucker

Et si une grossesse ne rimait pas toujours avec bonheur ?

Parlons sans tabou. Brisons-les. Asseyons nous dessus.

Grossesse = Bonheur ?

Gloups... L'équation ne fonctionne pas à tous les coups ? Non.


La réalité de la grossesse

Plusieurs facteurs peuvent contribuer au malaise ou à l'absence de bonheur pendant la grossesse :

- Les changements physiques,

- les déséquilibres hormonaux,

- un contexte non favorable,

- les préoccupations financières,

- les legs et loyautés familiales,

- les anciens traumas,

- les problèmes de santé mentale,

- des peurs, des angoisses qui surgissent au moment de l'annonce ou bien d'un événement particulier,

- ou certaines situations de vie difficiles ...


Tout cela et tout le reste, sont autant d'éléments qui peuvent influencer les émotions et le vécu d'une femme enceinte.

Il est crucial de reconnaître que ressentir de la tristesse, de l'anxiété ou même de la peur pendant la grossesse peuvent être des réactions LEGITIMES.


Garder en tête : Il n'y a pas de généralités. Que des cas particuliers.


les attentes de la société

Dans notre société occidentale, notre culture judéo-chrétienne, notre société de consommation (je peux continuer comme ça longtemps) TOUT nous pousse à envisager, une grossesse, les enfants comme une bénédiction, un bonheur absolu, un aboutissement. Sauf que la maternité n'est pas toujours vécue de cette manière.


La grossesse... c'est autre chose. Il y a une telle injonction au bonheur, à la sérénité, à la douceur ; alors, quand la femme est triste, malheureuse, angoissée (que sais-je) on est tous mal à l'aise ou complètement démunis. C'est vrai, parfois, certaines personnes sont capables d'être à l'aise avec la situation voire peuvent devenir le pilier permettant à la femme de garder la tête hors de l'eau.

Combien de personnes font comme si le mal-être n'était pas la réalité ? Combien ne savent pas quoi dire ? Combien jugent ou minorent le vécu et les émotions de la femme ?


C'est tellement dur d'éprouver l'opposé de ce que "l'on se doit de ressentir", de ce que la société nous a inculqué depuis toute petite. Oui, entre les contes de fées, la société patriarcale qui glorifie la lignée familiale, la représentation édulcorée qu'ont construit la société et les médias au fil des décennies,


Bref, sacré sac de nœuds. Dur dur de trouver son propre positionnement ; écartelée entre les attentes de la société et certaines convictions féministes..


Et l'IVG dans tout ça ?

Oui, suite à une grossesse, parfois les plans sont si bouleversés que l'IVG est la seule solution possible, envisagée.


Toutes les raisons sont valides pour ne pas vouloir d'un enfant.

Même si tu en voulais un.

Même si tout va bien dans ta vie.

Même si tu es avec ton.a conjoint.e depuis suffisamment longtemps.

Même si ton travail te le permet.

Même si ... peu importe !


Bref, NON c'est NON. Pas d'appel !

C'est TON corps, TON choix


Nous avons en France la chance de pouvoir choisir l'IVG en toute légalité et de le faire dans des conditions sécures.


Si tu as besoin de cette procédure, donne toi le droit d'y avoir recours. Peu importe ce qui se passe autour de toi.


A retenir, en France les délais légaux pour une :

- IVG médicamenteuse -> jusqu'à la fin de la 7ème SG soit 9 SA

- IVG chirurgicale -> jusqu'à la fin de la 14ème SG soit 16 SA

Attention : N'attends pas le dernier moment pour entâmer cette procédure.

Si c'est le cas : contacte le planning familial ou un service d'orthogénie (IVG) dans un hôpital proche de chez toi.


Que faire si tu ressens tristesse, de l'angoisse ET que tu es enceinte ?

- Etre entourée, soutenue, abreuvée d'amour,

- S'écouter,

- Se laisser du temps,

- Ne pas culpabiliser,

- T'informer sur les différentes possibilités qui s'offrent à toi,

- Nommer et catégoriser tes peurs, ta tristesse, tes angoisses,

- Fais toi accompagner par une doula, un.e psy, une sage femme, les conseillères du planning familial, ton médecin traitant, un.e conseillèr.e en fleurs de Bach, un.e kinésio, un.e hypnothérapeute, un.e thérapeute en EMDR ... tant que tu en ressens un besoin c'est correct !

- Tu peux te rapprocher de maisons de la femme comme Déesses à grenoble : www.deesses-grenoble.fr

- Sélectionner les personnes à qui tu en parles : toutes ne sont pas capables d'écouter et de te soutenir,

- Tu as le droit de changer d'avis jusqu'au dernier moment,

- Et puis, brise les tabous, parle en quand tu te sens prête autour de toi.


Tu verras, tu n'es vraiment PAS LA SEULE. Même si tu en as l'impression à prime abord.


Les choses peuvent évoluer ou pas. Tes émotions peuvent s'adoucir ou pas. Tu peux cheminer, faire le yoyo dans tes différents choix ou pas. Dans tous les cas, c'est OK.


Rappelle toi : Ce n'est pas parce que ce n'est pas communément entendu que ce n'est pas valide.


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